Avec l'arrivée en 2011 du logiciel "Progesco" pour la gestion des concours d'agility, il est devenu facile d'analyser les résultats des concours et de voir l'évolution de l'agility au niveau régional.
Dans les tableaux ci-dessous, on observe que :
- La pandémie COVID-19 a fortement marqué les années 2020/2021, depuis les concours sont de moins en moins pleins, il n'existe plus de concours à plusieurs terrains pouvant accueillir de nombreux compétiteurs. Conséquence, le nombre de passages baisse drastiquement.
- les parcours sont de plus en plus longs et le nombre d'obstacles tend inexorablement vers le maximum autorisé,
- les concurrents sont de plus en plus en échec sur les parcours proposés, mais ceux qui les terminent sont aussi de plus en plus rapides,
- le grade 1 n'est plus un passage éphémère vers le grade 2, le pourcentage de parcours sans pénalié fond d'année en année,
- La répartition par classe montre un changement important de la physionomie de nos concours, il y a une très forte présence des concurrents du grade 1, preuve que les parcours proposés sont difficilement négociables sans pénalité et ne permettent une montée en grade 2 rapide.
- L'adoption des catégories et du règlement FCI en 2023 n'ont pas changé l'évolution des statistiques.
⇒ Les parcours posés par les juges :
- La longueur moyenne des parcours continue à progresser vers la valeur maximale autorisée (220m).
- Le nombre d'obstacles moyen à négocier est stabilisé maintenant depuis plusieurs années autour de 19 obstacles par parcours (max autorisé 22),
⇒ La difficulté des parcours proposés, après avoir marque une pose, repart à la hausse :
- Le pourcentage d'échec qui s'était stabilisé à environ 45% reprend sa progression pour atteindre des chiffres reccords où moitié des concurrents sont en échec sur les parcours proposés par les juges.
- Les dépassements du TPS sont en recul à 9%, mais ce chiffre est en trompe l'oeil avec l'adoption du TMP lié à une vitesse minimum d'évolution. Conséquence, il n'est pas rare que pour un très petit dépassement du TPS le concurrent soit "éliminé" à cause du TMP (5% des concurrents en grade 1).
⇒ Le panel des chiens en compétition est toujours en évolution:
- L'adoption des catégories FCI a modifié profondement la répartition des chiens dans les nouvelles catégories.
- L'évolution des vitesses réalisées progresse encore depuis la disparition complète de la table en 2018 et de la modification du TMP en 2023 (les chiens lents font plus facilement des "éliminés").
⇒ Le grade 1 n'est plus un point de passage éphémère :
- Au grade 1 on peut maintenant obtenir une partie de brevet dans les 3 épreuves du concours, mais cet allégement ne semble pas avoir inversé la difficulté d'obtenir une partie de brevet ! (il faut maintenant 3 agility et un jumping pour monter au grade 2)
- Avec près de 1400 parcours effectués sur les épreuves d'agility du grade 1, c'est 30% des parcours d'agility du concours qui sont maintenant réservés à cette classe de compétition.
- L'âge moyen où les chiens qui obtiennent leur brevet d'agility (la 3e partie pour les chiens non LO) ne cesse de s'élever. Pour Rappel les épreuves du grade 1 (anciennement 1er degré) n'ont été ouvertes aux chiens non LO qu'en 2017, d'où l'évolution spectaculaire de la courbe en 2017 par simple effet de rattrapage ... mais depuis, c'est le nombre de tentatives nécessaires pour obtenir la troisième partie de brevet qui plombe la statistique, et l'âge moyen pour accéder au grade 2 est de ~4 ans. La réforme du logiciel d'agility en 2023 conjugé au calcul complexe pour changer de grade ne permet plus d'évaluer l'âge moyen de passage au grade 2 ni le temps de séjour sur le grade 1.
En consultant les statistiques détaillées des années 2010 à 2023, vous pourrez découvrir les données permettant de suivre l'évolution de l'agility et les épreuves où les vitesses maximales ont été enregistrées.