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L'année 2018 a été fertile en modification des règlements (détermination des TPS, montée en grade, format des concours, ... etc.). Deux clubs n'ont pas organisé de concours et deux nouveaux cubs ont organisé leur premier concours. C'est l'Avallon Cup avec ses 4 jours de compétitions, 4 terrains et 12 juges qui a boosté la courbe des passages. (4346 passages  soit ~42% de l'ensemble des jugments effectués en Bourgogne).  Le nouveau format des concours classiques (97 seniors + 3 jeunes) n'a pas dopé le nombre de places mises à disposition des concurrents (quasi disparition des concours avec 2 juges et deux terrains). Seule l'Avallon Cup est en exception avec une capacité d'accueil de 1400 concurrents.

Côté évolution du règlement, l'évolution du calcul du TPS (référence +20% du temps moyen des chiens ayant terminé pour les épreuves standard), de la longueur maximale des parcours (portée à 220m) et la disparition de la table ont nettement fait évoluer les caractéristiques moyennes des parcours. 

Commentaires sur les statistiques 2018 :

Organisation des concours : 
23 concours "classiques" ont été organisés en 2018 (28 journées de concours). Deux clubs ont organisé des concours sur plusieurs jours consécutifs. Avec, au calendrier 2019, 25 organisations (30 journées de concours) et le maintien du format de l'Avallon Cup (4 jours de compétitions) la courbe de l'évolution du nombre de passages devrait encore progresser.
En 2018 le juge le plus actif en Bourgogne est Daniel Hessenauer avec 793 passages jugés, suivi de près par Philippe Wattecamps (760 passages jugés). Il est à noter que le panel des juges invités en Bourgogne s'est encore enrichi (31 juges différents, dont 8 juges étrangers).

Longueur des parcours : 
Avec 180,4m, la longueur moyenne des parcours posés en 2018 est en forte augmentation (~10m de plus d'une année sur l'autre). 22% des parcours posés sont supérieurs à 200m (la longueur maximale permise est de 220m) ... et comme le nombre d'agrès utilisés et sensiblement le même (~19), cela indique la forte utilisation des tunnels dans la conception des parcours 2018. 

Pourcentage d'élimination : 
En perpétuelle en hausse, le pourcentage d'élimination atteint maintenant 47%. Près de 38% des parcours posés ont vu plus de 50% des concurrents s'y faire éliminer. Les cinq parcours ayant compté le plus d'éliminés ont tous été posés à l'Avallon Cup 2018 avec un record à 76% d'éliminés à l'épreuve du grade 3 posée le samedi par BEITL Alexander. On est loin du temps où les juges se faisaient tirer les oreilles par la CNEAC quand ils dépassaient le quota de 30 % d'éliminés.

Brevet d'agility :
Sur 711 passages à l'épreuve du "grade 1", il y a eu que 136 parcours effectués sans pénalité et 44 brevets d'agility attribués en 2018. L'épreuve devient de plus en plus difficile à surmonter, si quelques années en arrière ~30% des concurrents d'une épreuve décrochaient une partie de brevet et qu'il ne fallait en moyenne qu'une petite dizaine de tentatives pour décrocher son brevet d'agility, en 2018 a peine 20% des concurrents décrochent une partie de brevet.... à ce rythme il faut une vingtaine de tentatives pour accéder au garde 2 !

Vitesse d'évolution :
Corrélativement aux nouvelles conceptions des parcours posés en 2018 (pour exemple, augmentation sensible du nombre de tunnels employés) les vitesses réalisées sont encore en augmentation (3,84m/s toutes épreuves confondues) et les TPS calculés automatiquement sur les meilleurs chiens en classe master ou sur les chiens ayant terminés l'épreuve en classe standard sont aussi de plus en plus difficiles à réaliser. 1245 concurrents (12% des concurrents) étaient en dépassement de temps  avec un dépassement moyen de 6,1 secondes.

Les qualificatifs attribués par chaque juge sont détaillés dans les pages personnelles des juges de la bibliothèque des parcours.

Quelques précisions :  Si le nombre de licences est en augmentation, le nombre de licences actives stagne et la population des concurrents ne se renouvelle que très peu car le niveau de technicité et les vitesses demandées découragent les primo licenciés qui arrivent de moins en moins à obtenir des résultats pour évoluer en concours (27 chiens en grade 1 en 2017 n'ont pas renouvelé leur licence en 2018 et 17 d'entre eux n'avaient décroché aucune partie de brevet) . En contrepartie, le règlement a facilité  la montée en grade 3, on observe maintenant à une répartition étonnante dans les épreuves des concours où ~30% des concurrents évoluent en grade 1, 40% sont en grade 2 et 30% sont au grade 3 ... il y a dix ans on était dans une répartition 10% au 1er degré, 80% au 2e degré et 10% en 3e degré. Corrélativement on observe que le nombre de concurrents ayant les qualificatifs nécessaires pour s'inscrire aux sélectifs nationaux est en constante diminution (cette année seulement 56 concurrents inscrits au SGPF et seulement 42 concurrents en possession des qualificatifs pour participer au championnat régional dont seulement 23 étaient sans pénalité) ... moitié moins en 10 ans ! On a réduit le nombre d'épreuves d'un concours, on a limité l'accès aux concours aux chiens insuffisamment préparés  (création et durcissement du Pass-Agility) pour ne pas terminer les épreuves à point d'heure, mais on a augmenté la longueur et la difficulté des épreuves. Résultat, il n'est pas rare de proclamer les résultats des concours après 19h00 (source "logProgesco" ).

Perspectives : L'esprit de l'agility a évolué, l'aspect compétition prédomine maintenant. Il faut s'interroger sur l'évolution que prend notre discipline,  va-t-on vers l'élitisme en laissant sur le côté ceux qui veulent débuter dans la discipline ?  On assiste à un rétrécissement du panel des races pratiquant l'agility (4 races seulement concentrent plus de 50% des licences actives ! ). Aura-t-on dans nos clubs des moniteurs suffisamment compétents pour hisser nos adhérents vers le niveau demandé pour réussir en compétition ?